Il ne remplace pas un apprentissage pratique avec une personne expérimentée !
Si vous n'avez jamais fait de grande voie, rapprochez-vous de votre club d'escalade local ou cherchez un professionnel pour vous accompagner.
Les articles sont accéssibles à partir du menu de gauche, et sont séparés en 4 catégories :
- À savoir : des notions théoriques sur l'escalade en grande voie.
- Les manips de base : l'assurage, trianguler un relais, le rappel, etc.
- En cas de problème : comment se sortir des situations problématiques les plus courantes.
- Premiers secours : prendre en charge un grimpeur blessé suite à un accident.
Faire de l'artif (de l'escalade artificielle) c'est grimper en s'aidant de matériel pour progresser.
On prend appui sur des étriers, on plante des pitons, on tire sur des dégaines, tout est permis pour arriver au sommet !
C'était la norme jusqu'à l'apparition du libre dans les années 70.
Grimper en libre, c'est grimper en utilisant uniquement les prises du rocher.
Le matériel qu'on utilise n'est là que pour nous protéger en cas de chute (cordes, baudrier, etc.).
C'est aujourd'hui la pratique la plus répandue.
Dans une même voie, on peut trouver des longueurs de libre et d'artif.
Il est souvent possible d'artifer un passage difficile en tirant sur les dégaines,
même si la voie n'est pas prévue pour ça.
Les longueurs d'artif utilisent une cotation différente qui va de A0 à A6.
Il existe plusieurs manières de définir la difficulté d'une voie en escalade.
En grande voie on utilise trois systèmes de cotation : la cotation libre, la cotation artif, et la cotation globale.
Sur ce topo on peut voir que certaines longueurs ont deux cotations.
Une longueur peut avoir des passages en libre et des passages en artif (ex : "5c+ et A1")
ou un passage difficile en libre qu'il est possible d'artifer (ex : "7c+ > A0 6a"). Voir la section cotation obligatoire plus bas.
3a, 3b, 3c : C'est presque de la rando ! Ça passe en baskets.
4a, 4b, 4c : Ça commence à ressembler à de l'escalade.
5a, 5b, 5c : Là ça se corse un petit peu, chaussons obligatoires !
6a, 6b, 6c : En salle ça passe mais en grande voie c'est pas la même.
7a, 7b, 7c : Là vous allez souffrir.
8a, 8b, 8c : Non merci.
9a, 9b, 9c : Reservé aux extra-terrestres.
A1 : Tous les points sont "bétons" mais il faut utiliser un peu de matériel pour progresser.
A2 : De la vraie escalade artificielle ! Les bons points sont plus espacés et il faut plus de matériel spécifique.
A3 : Il commence à falloir beaucoup de matériel et beaucoup de temps. On risque de grosses chutes.
A4 : Les points d'assurage deviennent rares. On met plusieurs heures dans chaque longueur.
A5 : Seuls les relais tiennent, aucun des points ne résiste à une chute. Plaisir inexistant.
A6 : Rien ne va plus, même les relais sont pourris. C'est du solo mais sur des crochets...
PD : Passages obligatoires dans le 3.
AD : Passages obligatoires dans le 4.
D : Passages obligatoires dans le 5.
TD : Passages obligatoires dans le 6.
ED : Passages obligatoires dans le 7.
On peut rajouter un "+" ou un "-" pour affiner la cotation (ex : TD+ quand il faut grimper du 6c).
Pour décrire une grande voie, on parle souvent de cotation max. Comme son nom l'indique, c'est la cotation du passage le plus dur de la voie.
- Le nom de la voie
- La longueur de la voie
- La cotation globale
- La cotation max
- La cotation obligatoire
- L'exposition
- Le matériel nécessaire
- La description de l'approche et du retour.
En escalade, une voie peut être équipée ou pas.
On dit qu'une voie est équipée quand elle contient des ancrages, fixés au rocher tous les 3 mètres environ.
Le grimpeur clippe des dégaines dans ces ancrages (aussi appelés des points) pour assurer sa progression.
L'espacement des points varie beaucoup selon les voies, et détermine en partie l'engagement de celles-ci.
Plus les points sont éloignés, plus la chute sera importante si le grimpeur tombe.
Quand une voie est engagée, on dit qu'il faut "grimper entre les points", sensations garanties !
Quand une voie n'est pas (ou peu) équipée, on parle de terrain d'aventure (aussi appelé "terrain d'av", TA ou trad).
Il faut alors poser ses propres protections : coinceurs mécaniques, cablés, sangles, etc.
La lecture d'itinéraire est plus difficile car il ne suffit plus de suivre les ancrages !
Ne pas confondre une voie en terrain d'aventure avec une falaise vierge où personne n'est encore passé.
Même si l'équipeur n'a placé aucun point,
une voie en terrain d'aventure suit toujours un cheminement précis qui a été nettoyé (purgé) lors de l'ouverture.
Attention au risque de chutes de pierres si on s'écarte du tracé de la voie.
Mes plus grosses frayeurs en escalade ont toutes pour origine des mauvais choix d'itinéraires qui m'ont amené sur des terrains non nettoyés.
Il existe plusieurs types d'ancrages, plus ou moins solides. Certains nécessitent un perforateur pour faire un trou dans le rocher (broches et plaquettes). Pour d'autres, un simple marteau suffit. Les ancrages les plus courants sont présentés ci-dessous.
La liste ci-dessous présente le matériel minimum à avoir par personne pour pouvoir grimper en grande voie.
Il est toujours préférable d'avoir plus de mousquetons.
Les manips de secours sont souvent gourmandes en matériel, ne laissez pas un mousqueton à la maison pour vous alléger de 50g !
Rappel : Un mousqueton de sécurité est un mousqueton à vis ou automatique.
Les marches d'approche sont souvent longues et escarpées, mieux vaut être bien chaussé. Il est parfois possible de laisser ses chaussures au pied de la voie pour ne pas grimper avec. Dans ces cas là, ne vous souciez pas du poids et prenez vos chaussures les plus confortables. Sinon, il faudra trouver un compromis entre confort et légèreté.
Un casque
Il doit avoir moins de 10 ans et être normé pour l'escalade, de préférence léger.
Un baudrier
Il doit avoir moins de 10 ans, être confortable et avoir au moins quatre porte-matériels.
Des chaussons
Ils doivent être confortables. Les systèmes de scratch ou ballerine seront plus pratiques que les lacets en grande voie.
Une longe (ou vache) et son mousqueton
La longe est en corde dynamique de diamètre 9 mm minimum, de préférence réglable.
Une longe double peut être utile mais n'est pas indispensable.
Le mousqueton est de préférence automatique.
Une sangle de 120 cm
On l'utilise pour faire des relais, descendre en rappel ou encore en guise de pédale pour remonter sur corde.
Elle est large de 8 à 12 mm, et si possible en Dyneema.
Pour le primaire : un gros mousqueton de sécurité
Il doit être le plus gros possible pour plus de confort au relais.
Pour le relais : 3 mousquetons de sécurité
De préférence en forme de D et légers.
Pour l'assurage : un mousqueton de sécurité
De préférence en forme de poire et léger.
Un système d'assurage fait pour la grande voie
Il doit avoir une fonction autobloquante pour assurer du haut et doit pouvoir accueillir deux cordes.
Il servira aussi pour descendre en rappel.
Pour le rappel : une sangle pour réhausser votre descendeur
Elle peut mesurer 30, 60 ou 120 cm.
Elle peut être remplacée par une longe double.
Pour le rappel : un anneau de cordelette et un mousqueton de sécurité
Cordelette : diamètre 6 mm, longueur 150 cm, la plus souple possible.
Elle vous servira à faire un autobloquant sous votre descendeur.
Pour apprendre à fabriquer un anneau de cordelette
cliquez ici.
Si vous achetez des mousquetons, préférez les mousquetons pourvus du système keylock.
- Un téléphone portable chargé.
- Une lampe frontale en état de marche, avec des piles neuves. Compacte de préférence.
- De l'eau. La quantité est à adapter à la sortie (environ 1,5L par personne).
- A manger en fonction de la sortie. Prendre une barre de céréales ou autre même si on pense ne pas en avoir besoin.
- Des habits chauds / de pluie en fonction de la météo. Anticiper l’altitude et le vent en montagne qui peut faire beaucoup chuter la température. Prendre au minimum un petit coupe vent.
- Crème solaire et lunettes de soleil en fonction de la météo.
- Une trousse de secours par cordée.
- Topo du secteur (prendre une photo du topo pour ne pas l’avoir dans le sac).
- Un paquet de mouchoirs.
- Un couteau.
- Un sac à dos léger pour mettre tout ça (environ 20 L).
Les cordes statiques ont très peu d'élasticité, avec un allongement inférieur à 5%.
Elles sont utilisées en spéléo, en canyon ou en travaux sur cordes, mais jamais pour grimper.
Si une corde est de couleur blanche, il s'agit la plupart du temps d'une corde statique.
Les cordes dynamiques sont élastiques, elles peuvent s'allonger jusqu'à 40%.
Cela permet d'absorber l'energie générée par une chute et de réduire le choc subit par le grimpeur.
En escalade on utilise toujours des cordes dynamiques.
Les cordes dynamiques sont divisées en trois catégories : les cordes à simple, les cordes jumelées et les cordes à double.
Il existe une norme pour chaque catégorie, qui teste plusieurs critères (résistance, dynamisme, allongement, etc).
Une corde peut répondre à plusieurs normes, et donc faire partie de plusieurs catégories.
Une corde à double s'utilise en clippant alternativement un brin ou l'autre pour diminuer le tirage.
Une corde jumelée s'utilise en clippant à chaque fois les deux brins.
Aujourd'hui les cordes jumelées ne sont quasiment plus utilisées en escalade car elles présentent trop de contraintes et peu d'avantages.
Elles ne seront donc pas détaillées ici.
Les cordes à simple sont utilisées principalement en couenne mais peuvent aussi être utilisées en grandes voies dans certains cas.
Diamètre : 9-10 mm
Longueur : entre 60 et 80 mètres
- Résistantes : elles peuvent encaisser beaucoup de chutes d'affilée.
- Durables : elles résistent bien à l'abrasion contre le rocher.
- Simples à utiliser : il n'y a qu'un brin.
- Lourdes et encombrantes, on les sent bien sur la marche d'approche !
- Plus de tirage qu'une corde à double.
- Moins dynamique qu'une corde à double.
Les cordes à double sont utilisées principalement en grandes voies.
Diamètre : 8-9 mm
Longueur : entre 100 et 120 mètres
Aujourd'hui la plupart des cordes à double sont séparées en deux brins de couleurs différentes (2x50 m ou 2x60 m).
Quand on parle d'une "corde à double de 50 mètres" on sous-entend qu'il y a deux brins de 50 mètres.
- Peu de tirage (et donc moins de contraintes sur les ancrages).
- Très dynamiques (et donc moins de contraintes sur les ancrages).
- Pratiques à transporter : chacun porte un brin !
- Plus légères qu'une corde à simple à longueurs égales.
- Plus difficiles à utiliser (grimpe et assurage).
- Nécessité de faire nœud de jonction pour faire un rappel.
- Plus lourdes en pratique (2 brins à double de 50 m sont plus lourds qu'un brin à simple de 50 m).
Quand on part en grande voie il faut choisir la corde la plus adaptée à la voie choisie.
La plupart du temps une corde à double sera le meilleur choix, mais il existe certains cas où une corde à simple sera envisageable :
- La voie est équipée.
- On ne grimpe pas à trois.
- La voie ne nécessite pas de descendre en rappel.
- Les longueurs sont courtes et rectilignes (pas de problème de tirage).
Dans ces cas là, on pourra choisir une corde à simple fine de 50 mètres qui répond idéalement aux trois normes (corde multilabel). Une corde à simple sera particulièrement appréciable si les longueurs sont dures et qu'on risque de tomber à plusieurs reprises. C'est aussi un choix judicieux si on veut faire de la corde tendue sur du terrain très facile.
Il est très agréable de grimper en grande voie avec une corde à simple, mais une corde à double sera toujours une sécurité de plus en cas de problème. Même si on a prévu de descendre à pied, on peut être amené à devoir faire un rappel avant la fin de la voie (en cas d'accident ou d'intempéries, par exemple). De plus, certaines manips de secours sont plus difficiles sur corde à simple, voire impossibles.
Si vous partez en grande voie avec une corde à simple, il faudra arriver en haut !
Toutes les cordes d'escalade sont contrôlées avec les normes EN 892 et UIAA 101.
Le but est d'évaluer certaines propriétés des cordes avec plusieurs tests.
Le protocole est ici simplifié pour plus de clarté.
Pour plus de détails cliquez ici.
On fait tomber un poids d'une hauteur de 4,8 mètres, avec un facteur de chute de 1,7.
Pour les cordes à double, un seul brin est utilisé.
Le dynamisme
Lors de la première chute, on mesure la force transmise au poids.
On teste ainsi le dynamisme de la corde,
sa capacité à amortir une chute pour protéger le grimpeur d'un choc trop violent.
Une corde très dynamique transmettra moins d'énergie au grimpeur, mais aussi aux ancrages (pratique en terrain d'aventure).
L'élasticité
On regarde l'élongation de la corde après la première chute.
Une corde doit être la plus dynamique possible sans être trop élastique.
Un grimpeur risquerait de toucher le sol ou une vire pendant une chute si la corde s'allonge trop.
La résistance
On répète ensuite cette opération jusqu'à ce que la corde casse.
On note alors le nombre de chutes que la corde a réussi à encaisser avant de casser.
Voici les valeurs attendues par rapport aux types de cordes :
Cordes à simple
Dynamisme : force transmise inférieure à 12 kN
Élasticité : élongation inférieure à 40%
Résistance : au moins 5 chutes avec un poids de 80 kg
Cordes à double
Dynamisme : force transmise inférieure à 8 kN
Élasticité : élongation inférieure à 40%
Résistance : au moins 1 chute avec un poids de 80 kg
Il en existe différents types en fonction de l'activité (couenne, grande voie équipée, trad, etc.). Les principales différences seront la longueur, le poids et l'ergonomie. Vous pouvez utiliser sans problème des dégaines de couenne pour faire de la grande voie, et inversement.
En couenne
Quand on fait de la couenne, on préférera des dégaines ergonomiques,
durables, avec une sangle large, et des mousquetons "keylock".
En grande voie
En grande voie on préférera des dégaines longues et légères.
Il sera aussi très utile d'avoir des dégaines rallongeables.
Fabriquer une dégaine rallongeable :
Pour la déplier : déclipper un des mousquetons et le reclipper dans un seul brin de sangle (n'importe lequel).
En terrain d'aventure on utilise du matériel spécifique :
Les friends
Ce sont des coinceurs mécaniques qu'on place dans des fissures.
Il en existe de toutes tailles.
C'est le type de coinceur le plus utilisé aujourd'hui.
Les cablés
On les place dans des fissures qui ne sont pas parallèles.
Contrairement aux friends, les cablés n'ont pas de partie mobile : ce sont des coinceurs passifs.
Quand on place un cablé, il est souvent difficile de l'enlever.
Pour s'aider, le second utilise un décoinceur.
Les excentriques
On utilise les excentriques comme les cablés, mais dans des fissures plus grosses.
Ils ne sont plus très utilisés aujourd'hui, les friends étant plus polyvalents.
La première étape consiste à choisir une grande voie adaptée à votre niveau.
Le site Camptocamp est très bien pour avoir des détails sur une voie une fois qu'on l'a choisie,
mais rien ne vaut un joli topo papier pour trouver l'inspiration !
En plus, en achetant ces topos vous soutenez les ouvreurs de la région qui équipent et entretiennent vos falaises préférées.
Choisissez aussi un itinéraire adapté à tous les membres de la cordée.
Cela implique de connaître un minimum de choses sur ses partenaires de grimpe :
leur experience en montagne, en grande voie,
leur niveau technique, leur forme physique, leurs ambitions, leur équipement, leurs connaissances des manips de secours, etc.
Ne partez pas en grande voie avec des inconnus !
Faites au moins une séance de couenne avec eux, et évoquez tous ces sujets.
Pour choisir une grande voie, il y aura plusieurs critères à prendre en compte :
Regardez aussi la date à laquelle la voie a été ouverte :
un 6a à l'ancienne en dalle et un 6a moderne en dévers laisseront des souvenirs bien différents !
Commencez par une voie moderne et bien équipée.
Si votre topo ne donne pas beaucoup d'info sur l'équipement de la voie, n'hésitez pas à regarder sur
Camptocamp pour avoir le ressenti d'autres grimpeurs.
La veille de la sortie, regardez la météo du secteur à l'altitude du sommet de la voie.
Regardez les températures ressenties et la vitesse du vent.
Comparez l'orientation du vent à l'orientation de la falaise : est-ce que vous allez être à l'abri ou exposés ?
Si vous avez un doute, mieux vaut prendre une couche en plus, vous ne le regretterez jamais !
Prenez de la marge : ne partez pas en grande voie avec des risques d'orages en fin d'après-midi en pensant finir avant la pluie.
En cas d'accident, vous pourriez être amenés à attendre les secours pendant plusieurs heures,
et un hélicoptère ne pourra pas venir vous chercher par mauvais temps.
Évaluer le temps qu'on va mettre pour une sortie en grande voie est très difficile.
Il faudra faire une estimation pour décider d'une heure de départ.
Mon conseil : Partez tôt, rentrez tôt.
Mieux vaut se garder de la marge en cas de problème.
Une intervention des secours de nuit devient beaucoup plus compliquée voire impossible.
Il est possible qu'on vous dise de passer la nuit sur la falaise en attendant qu'une intervention soit possible au lever du jour.
Voici des pistes pour calculer votre horaire (pour une cordée de deux personnes) :
Trouver le parking
Les parkings ne sont pas toujours évidents à trouver,
prévoyez une petite marge en plus du temps de trajet si vous ne connaissez pas l'endroit.
La marche d'approche
Pour la marche d'approche, le temps devrait être noté sur le topo (à défaut, il sera sur Camptocamp).
Le temps indiqué correspond à celui d'un grimpeur en forme qui connaît le chemin par cœur et qui marche à un bon rythme.
N'hésitez pas à rajouter du temps pour vous perdre, vous en aurez souvent besoin !
Attention aux voies qui sont à proximité d'un refuge, les temps d'approche se basent en général sur un départ du refuge et pas du parking.
La préparation au pied de la voie
Personnellement je prends en général 15 minutes au pied de la voie pour me préparer, sans traîner.
La grimpe
Si la grimpe ne pose aucune difficulté (les grimpeurs ne font jamais de pause dans les longueurs)
et que toutes les manips sont fluides et efficaces, on peut compter 30 minutes par longueur.
Si vous n'êtes pas très expérimentés, mieux vaut partir sur 1 heure par longueur.
La pause déjeuner
On l'oublie souvent dans le timing ! Je compte en général 30 minutes.
La pause en haut de la voie
Quand on arrive au sommet d'une grande voie, on a rarement envie de tout plier tout de suite !
Prenez 15 minutes pour vous poser, admirer la vue et tout ranger avant d'attaquer la marche de retour.
Les rappels
S'il y a des rappels, des grimpeurs habitués prendront plus ou moins 20 minutes par rappel.
Si vous débutez, comptez plutôt 30 minutes par rappel.
Cela ne comprend pas le temps qu'il faut pour récupérer une corde coincée :)
Le retour
Comme pour la marche d'approche, le temps vous sera généralement indiqué dans le topo mais il est toujours judicieux de prendre de la marge.
Les topos vous donneront souvent une indication sur le matériel à prendre,
notamment sur le type de corde et le nombre de dégaines recommandé.
En terrain d'aventure ils vous préciseront les tailles de coinceurs à prendre.
Voici une checklist à adapter à vos besoins. Mieux vaut préparer son sac la veille.
Le matériel commun
- Cordes (choisir sa corde)
- Dégaines (simples et rallongeables)
- Trousse de secours (détail)
- Si TRAD : Coinceurs
- Si TRAD : Cablés + décoinceur
- Si TRAD : Sangles pour lunules ou becquets
Le matériel individuel (détails)
- Casque
- Baudrier
- Chaussons
- Longe
- Sangle 120 cm
- Sangle 180 cm
- Mousquetons à vis
- Assureur
- Sangle pour le rappel
- Machard
- Sifflet
- Maillon rapide
Le fond de sac (détails)
- Portable chargé
- Frontale chargée
- Eau
- De quoi manger
- Habits chauds
- Habits de pluie
- Crème solaire
- Lunettes de soleil
- Topo
- Mouchoirs
- Couteau
Lien direct pour accéder à cette checklist (à garder dans vos favoris !) :
www.secoursvertical.com/referentiel/#le-materiel-a-prevoir
Le leader grimpe en tête, assuré du bas par le second.
Le second grimpe en moulinette, assuré du haut par le leader.
Il existe plusieurs manières de progresser :
Le leader fixe
C'est toujours le même grimpeur qui reste leader, il fera toutes les longueurs en tête.
Son binôme restera second pendant toute la grande voie, il fera toutes les longueurs en moulinette.
Cette méthode est adaptée quand il y a une différence de niveau entre les deux grimpeurs,
mais nécessite un peu plus de temps à chaque relais car il faudra retourner la corde.
Quand trois grimpeurs grimpent ensemble en leader fixe (un leader et deux seconds), on dit qu'ils grimpent en flèche.
Le réversible
Le leader fait la première longueur en tête, le second le rejoint en moulinette. Les grimpeurs inversent les rôles :
le second devient leader et part dans la 2ème longueur en tête.
À chaque relais, les rôles sont inversés.
Chaque grimpeur fait la moitié des longueurs en tête.
Cette méthode est à privilégier si les grimpeurs ont des niveaux similaires car les transitions sont plus rapides qu'en leader fixe.
Elle n'est pas très adaptée quand on grimpe à trois car elle nécessite de se désencorder.
On pourra varier les méthodes en cours de grande voie si besoin.
Un nœud doit toujours être serré et propre pour être efficace.
On serre un nœud en le prenant dans une main et en tirant chaque brin avec l’autre main.
Un nœud d'arrêt est toujours un demi-pêcheur double (voir nœud de chaise).
On l'utilise pour s'encorder en grande voie car il n'a pas tendance à se défaire. On préférera un nœud de chaise pour la couenne car plus facile à défaire après une chute. On l'utilise également pour faire des relais en grande voie.
- Facile à vérifier.
- Inspire confiance.
- Reste bien serré même sans tension.
- Difficile à défaire après une chute.
- Difficile à réaliser parfaitement (si si).
Le nœud de chaise est utilisé pour fixer le bout d’une corde à un objet (ancrage, arbre, etc.) ou pour s’encorder. Il comprend obligatoirement un nœud d'arrêt.
- Se défait facilement.
- Peut se défaire s’il est sollicité longtemps sans tension : ne pas l’utiliser pour s’encorder en grande voie.
Le chaise double est utilisé pour fixer le milieu d’une corde à un objet, ou pour faire un relais. S’il est fait en bout de corde, il nécessite un nœud d'arrêt.
- Se règle facilement même après sa conception.
- Se défait facilement.
- Plus difficile à contrôler.
- Nécessite beaucoup de corde.
Le nœud de base à maîtriser absolument. S’il est fait en bout de corde, il nécessite un nœud d'arrêt.
- Peut être fait à une main.
- Rapide à faire.
- Peut s’ajuster facilement sans le défaire.
- Nécessite très peu de corde.
- Peut être difficile à défaire.
Le demi-cabestan peut servir à assurer du bas, assurer du haut, faire descendre un second, descendre en rappel, etc.
- Rapide à faire.
- Polyvalent.
- Vrille les cordes.
- N'est pas autobloquant.
Le demi-cabestan autobloquant sert à assurer un second du haut en mode autobloquant. On l’utilise pour remplacer un système d’assurage perdu.
- Possibilité de le transformer en demi-cabestan facilement (et vice versa).
- Impossible à débrayer sous tension.
- Vrille les cordes.
- Pas très pratique sur cordes à double.
- Peut être capricieux en fonction des mousquetons utilisés : à surveiller !
Le double demi-cabestan est utilisé quand on suspecte qu'un demi-cabestan simple ne freinera pas assez : personne lourde, descente de 2 personnes à la fois, cordes fines, etc.
- Freine plus qu'un demi-cabestan.
- Pas évident à réaliser.
- Requiert un gros mousqueton.
- Difficile à régler une fois réalisé.
Le machard est un nœud autobloquant bidirectionnel. Il se réalise avec un anneau de cordelette de 6mm.
- Facile à débrayer.
- Bidirectionnel.
- Peut ne pas bloquer si on ne fait pas assez de tours.
Le français est un nœud autobloquant unidirectionnel. Il se réalise avec un anneau de cordelette de 6mm.
- Bloque très bien.
- Difficile à débrayer une fois sous tension.
- Unidirectionnel : attention au sens de réalisation.
On l’utilise pour descendre sur une corde tendue. On le réalise avec une sangle de 120cm la plus large possible, de préférence en nylon.
- Se débraye très facilement, même sous tension.
- Prend de la place.
- Long à réaliser.
On l'utilise principalement pour faire des nœuds de sécurité lors de manips de secours.
- Facile et rapide à faire.
- Difficile à défaire après avoir été sous tension.
Le papillon est rarement utilisé et jamais indispensable. Néanmoins, il peut remplacer de manière élégante la queue de vache dans certains cas, quand le temps de réalisation n'est pas un facteur.
- Plus facile à défaire qu'une queue de vache.
- Esthétique.
- Plus difficile à réaliser qu'une queue de vache.
- Peu utilisé donc on l'oublie vite.
Le nœud de mule est utilisé pour verrouiller un système d’assurage (reverso, demi-cabestan, etc.). C’est l’un des seuls nœuds qui peut être défait sous tension.
- Facile et rapide à réaliser.
- Gourmand en corde.
- Peut être capricieux quand on le défait, nécessite du doigté !
Le bicéphale sert à descendre en rappel quand on a perdu son descendeur. Il se réalise avec des mousquetons de sécurité.
- Se réalise avec seulement deux mousquetons.
- Ne vrille pas les cordes.
- Pas beaucoup de freinage avec des cordes fines ou neuves : bien vérifier que son autobloquant soit efficace.
On le calcule en divisant la hauteur de la chute par la longueur de la corde entre le grimpeur et l’assureur.
Dans l'exemple ci-contre :
Les cordes qu’on utilise en escalade sont dynamiques : elles permettent d’absorber l’énergie accumulée lors d’une chute, et ainsi de réduire l'impact sur le grimpeur. Plus la longueur de corde est importante, plus le facteur de chute sera faible, et plus la chute sera douce. Au contraire, une chute au début de la voie, quand la longueur de corde est faible, sera plus violente.
En escalade, le facteur de chute est compris entre 0 et 2. Dans d’autres contextes il peut augmenter, comme en via ferrata où il n’y a pas de limite théorique (une chute de 5 mètres arrêtée par une longe d’un mètre donnera un facteur de chute de 5). C'est pourquoi on utilise du matériel spécifique en via ferrata (absorbeurs).
Le facteur de chute n’est qu’une indication approximative de la sévérité d’une chute. Son calcul ne prend pas en compte le tirage, les déplacements de l’assureur, le système d’assurage utilisé, etc. Pour un calcul plus précis de l’impact perçu par le grimpeur lors d’une chute, on pourra calculer la force de choc.
une grosse chute en haut de la voie sera plus douce qu’une petite chute au début.
Source : https://www.petzl.com/FR/fr/Sport/Force-de-choc-et-facteur-de-chute---theorie
La force de choc, c’est l’impact que va subir un grimpeur (et son matériel) quand il chute.
Contrairement au facteur de chute, c’est une donnée précise qu’on pourra mesurer à l’aide d’un dynamomètre placé sur le pontet du grimpeur. On pourra aussi mesurer la force de choc à d’autres niveaux de la chaîne d’assurage (sur le dernier point clippé, sur l’assureur, etc.), ce qui nous donnera des valeurs différentes.
1 kN = 1000 N
Pour mieux se représenter les efforts subis, on peut convertir cette force en kg en utilisant cette formule :
F → la force de choc en N
g → la pesanteur, qui est égale à 9,81m/s² mais qu’on pourra arrondir à 10.
Il suffit donc de diviser la valeur de la force de choc par 10 pour obtenir un équivalent en kg.
Ex : 1 kN = 1000 N ≈ 100 kg
10 kN ≈ 1 tonne
Les mousquetons qui résistent à 22 kN peuvent donc supporter un poids statique de 2,2 tonnes.
1 kN ≈ 100 kg
Sans dynamomètre, il est difficile de mesurer la force de choc, mais on peut l’estimer grâce à cette formule :
m → la masse en kg
g → la pesanteur, qui est égale à 9,81m/s² mais qu’on pourra arrondir à 10.
Chute libre
La distance pendant laquelle le grimpeur est en chute libre : à partir du moment où il lâche le mur et jusqu’au moment où la corde se tend et commence à le freiner.
Amorti
La distance pendant laquelle le grimpeur est ralenti : à partir du moment où la corde commence à le freiner et jusqu’au moment où il est à l'arrêt.
L'unité de distance pour la chute libre et l'amorti n'a pas d'importance, il faut juste utiliser une même unité pour ces deux valeurs.
Il aura donc subi un peu plus d’1 kN pendant cette chute.
Le grimpeur a maintenant encaissé 3,2 kN, ce qui commence à être désagréable !
pour diminuer la force de choc, il faut augmenter l’amorti. Plus la phase de ralentissement du grimpeur est longue, plus sa chute sera douce.
Lors d’une chute dans une voie d’escalade, les forces mesurées dépassent rarement les 4 kN pour le grimpeur, et 6 kN pour le dernier point clippé.
Sources :
https://www.petzl.com/FR/fr/Sport/Efforts-en-jeu-lors-d-une-chute
https://sciencing.com/calculate-force-impact-7617983.html
En grande voie, il est possible de dépasser largement ces valeurs si on chute au-dessus du relais en étant toujours vaché (chute de facteur supérieur à 1).
Le grimpeur a maintenant encaissé plus de 5,3 kN, le choc sera violent mais encore supportable. C’est son choix de longe qui l’a sauvé. Regardons ce qu'il se passe si notre grimpeur se vache avec une sangle.
Le grimpeur et son matériel ont maintenant subi un choc de plus de 26 kN, les conséquences sont dramatiques.
Aucun matériel utilisé en escalade n’est prévu pour résister à une telle force :
Un baudrier est normé pour 15 kN.
Les mousquetons et les sangles résistent en général à 22 kN.
Une rupture d’un de ces éléments est donc très probable.
Dans le cas improbable où rien ne casse, la force encaissée par le grimpeur entraînera sûrement de nombreuses lésions corporelles.
ne jamais utiliser une sangle pour se vacher en grande voie ! Une longe doit être dynamique pour absorber le choc d’une éventuelle chute au relais.
Sources :
https://sciencing.com/calculate-force-impact-7617983.html
https://camp-france.fr/media/files/Les%20incollables%20des%20normes.pdf
L’effet poulie est un phénomène qui intervient tout le temps en escalade. Pour mieux le comprendre, commençons par un peu de théorie (pour plus de clarté, les forces sont exprimées en kg) :
Sur cet exemple je prends un poids P de 10 kg.
Ce poids exerce donc une force de 10 kg vers le bas.
Pour retenir ce poids et qu’il ne tombe pas, je dois exercer une force égale et opposée.
J’exerce donc une force F de 10 kg vers le haut, c’est dur !
Pour me faciliter les choses, j’installe une poulie au plafond.
Maintenant c’est plus pratique, je dois tirer vers le bas.
Par contre, je dois toujours exercer une force F de 10 kg pour retenir le poids.
Le poids tire la corde vers le bas avec une force de 10 kg.
Je tire aussi la corde vers le bas avec une force de 10 kg.
La poulie subit donc une force de 20 kg vers le bas.
Pour me simplifier encore plus la tâche, j’attache une poulie au poids.
Ah maintenant c’est beaucoup plus facile !
Les 10 kg sont répartis équitablement sur les deux brins de corde.
Une force de 5 kg est donc exercée vers le bas sur chaque brin.
Pour retenir le poids, il faut exercer une force de 5 kg vers le haut sur chaque brin.
Sur le brin de gauche, c'est le crochet au plafond qui exerce cette force.
Il me suffit donc de tirer sur le brin de droite avec une force de 5 kg pour retenir un poids de 10 kg.
C’est l’effet poulie !
Et si je remplace cette poulie par un mousqueton, ça marche aussi ?
Oui ! L'avantage mécanique théorique est le même.
En pratique, les rendements seront meilleurs avec une poulie car on diminuera les frottements.
Toujours pas compris ? Regardez cette vidéo !
Quand un grimpeur de 80 kg se repose dans une voie, immobile,
il exerce une force de 80 kg vers le bas sur la corde.
Pour le maintenir immobile, l'assureur doit exercer une force égale et opposée :
80 kg vers le bas (la dégaine change la direction de la corde, deux force vers le bas sont donc opposées).
La dégaine est tirée vers le bas simultanément par le grimpeur et l'assureur,
elle subit une force de 160 kg vers le bas.
Contrairement à ce qu'on entend souvent,
la force au niveau de la dégaine n'est pas égale au poids du grimpeur plus le poids de l'assureur.
Elle est égale à deux fois le poids du grimpeur.
Pour éviter l'effet poulie, il suffira de se vacher à la dégaine.
Parfois on peut utiliser l'effet poulie à notre avantage, comme dans un mouflage.
Dans cet exemple, le sauveteur hisse un grimpeur blessé.
Il tire sur la corde en utilisant 20 kg de force,
mais grâce à l'effet poulie, son mouflage multiplie sa force par 3.
Il arrive donc à tirer 60 kg.
Par contre, pour hisser le grimpeur d'un mètre, il devra tirer 3 mètres de corde.
Pour plus de détails sur la mise en place des mouflages, cliquez ici.
Source : https://www.petzl.com/FR/fr/Sport/Secours-crevasse-n%C2%B0-3---mouflages-pour-le-secours-en-crevasse
On peut commencer par délover les cordes au niveau du départ de la première longueur, en laissant les bouts de cordes accessibles.
On regarde quel brin est à gauche et quel brin est a droite, on gardera cette organisation tout au long de la voie.
Le leader prend les dégaines et s'encorde avec les bouts du haut du tas de corde
(en prenant soin de garder la bonne couleur de corde du bon coté sur son baudrier).
Le second s'encorde avec les bouts du dessous et met en place son assureur, toujours en gardant le bon brin du bon coté.
Avant de partir, le binôme décide d'un système pour communiquer.
Personnellement j'aime utiliser des sifflets,
mais peu importe le système choisi, il faudra se mettre d'accord avant de commencer à grimper.
Avant chaque longueur, le leader regarde le topo pour savoir où aller,
et vérifie qu'il a assez de matériel pour équiper la longueur et le prochain relais.
Comme en couenne, il faut aussi faire une double vérification avant de commencer à grimper.
Il n'est pas rare qu'on ne puisse pas se voir d'un relais à l'autre, et on s'entend souvent mal.
Il faut donc communiquer de manière claire et concise.
Il y a 4 étapes clés pendant les transitions
(entre le moment où le leader s'arrête de grimper et le moment où le second commence à grimper).
À chaque étape correspond une phrase. Chaque phrase engendre une action.
Le leader et le second se répondent.
Le leader clippe sont système d'assurage au relais et commence à ravaler la corde.
L'avantage principal des cordes à double par rapport à une corde à simple est la possibilité de mieux gérer le tirage.
Il y a du tirage quand la corde frotte sur les mousquetons des dégaines avec un angle important, ce qui crée de la résistance.
La corde devient très dure à tirer pour le leader, c'est une sensation extrêmement désagréable.
Pour éviter cela, il faut essayer de garder les deux brins de corde le plus rectiligne possible, sans jamais les croiser.
Un exercice simple en théorie mais qui demande de l'anticipation et de la lecture d'itinéraire. C'est tout un art !
Même les grimpeurs expérimentés ont parfois du mal à bien placer leurs cordes.
Plus les dégaines sont longues, moins il y aura de tirage.
Il est donc très utile d'avoir des dégaines rallongeables.
Ci-dessous, l'exemple et le contre-exemple.
Julie avec une gestion des cordes parfaite et un tirage inexistant;
et un inconnu qui grimpe avec une corde à simple sur coinceurs sans rallonger les points : c'est le tirage assuré !
Quand on assure avec une corde à double, il faut gérer la tension des deux brins individuellement. On doit être capable de donner du mou et ravaler de la corde sur chaque brin, sans jamais lâcher l'autre. C'est un exercice difficile qui demande de l'entraînement. L'assureur peut aider le grimpeur à choisir quelle corde clipper, il a un point de vue différent qui lui donne une vision globale de la longueur.
Un relais, c'est deux points solides reliés entre eux.
Si un des points lâche, l'autre doit supporter le poids de la cordée avec le moins d'à-coups possible.
On aura toujours un gros mousqueton au centre du relais, le mousqueton primaire. Une fois notre relais construit, on va tout clipper dans le primaire : notre vache, notre descendeur, etc.
La première étape est toujours de s'assurer qu'on est au bon endroit. On a souvent tendance à se précipiter sur le premier relais qu'on trouve. Quand plusieurs voies se croisent, il arrive qu'on s'installe au relais d'une autre voie. Certaines voies sont équipées avec des relais spécifiques pour le rappel qui peuvent aussi porter à confusion. N'hésitez pas à regarder le topo si vous avez un doute.
Une fois que vous êtes sûrs d'être au bon endroit, il faudra vérifier l'état des points.
Pas de formule magique : regardez leur état extérieur, et tirez dessus.
Photo : un relais "original" à Minorque.
Dans ce cas, c'est très facile : il suffit de vérifier que la chaîne soit en bon état et de clipper notre mousqueton primaire dans le point du bas.
- Clipper un mousqueton à vis sur un des points.
- Se vacher dessus (pour votre confort uniquement, vous n'êtes que sur un point !)
- Clipper un mousqueton à vis sur l'autre point.
- Clipper une sangle de 120 cm dans les deux mousquetons.
- Mettre en place la couture de la sangle au ras du point le plus haut.
- Égaliser la sangle pour que le poids soit réparti sur les deux points.
- Faire un nœud de huit avec la sangle.
- Clipper le mousqueton primaire dans la boucle du huit.
- Se vacher dans le primaire.
- Vérifier toutes les viroles. Si tout va bien, dire au second "relais vaché".
Quand on a le moindre doute sur l'équipement utilisé pour relier les points, il faudra refaire la triangulation avec notre propre matériel. Quand on clippe un mousqueton dans un ancrage qui accueille déja du matériel, il faudra le clipper en dessous de tout le reste pour qu'il ne soit pas en porte-à-faux, et qu'il travaille bien.
Utiliser sa corde
On peut utiliser sa corde pour relier les points, en faisant un cabestan avec chaque brin.
Voici pourquoi je n'utilise pas cette méthode :
- Difficulté de quitter le relais en cas de problème.
- Plus compliqué à réaliser pour des débutants.
- Moins propre qu'avec une sangle, aspect "usine à gaz".
- Risque d'à-coup pour le second si un point lâche (selon la méthode utilisée).
Utiliser un bout de corde dynamique à la place d'une sangle
Cette méthode est intéressante car la corde dynamique permet d'amortir une chute sur le relais. Je l'utilise en terrain d'aventure ou en encadrement, mais rarement dans ma pratique personnelle dans des voies équipées. Les sangles en Dyneema sont plus légères, moins encombrantes et plus agréables à utiliser à mon avis.
Faire un demi-tour avec la sangle plutôt qu'un nœud de huit
Avec cette méthode, le mousqueton primaire peut bouger en s'adaptant à la direction dans laquelle on le tire. Elle est à proscrire, car en cas de rupture d'un point, le choc sur l'autre point serait très important. De plus, si une chute de pierres sectionne une partie de la sangle, tout part !
Chaque système d'assurage est un peu différent, regarder la notice pour plus d'informations.
- Installer son assureur en mode autobloquant sur le primaire.
- Ravaler les cordes.
- Quand le second dit "bout de corde", installer les cordes dans l'assureur.
- Tester son montage en tirant sur les brins coté grimpeur (ça doit bloquer).
- S'installer confortablement pour assurer.
- Dire à son second "quand tu veux", mais ne pas commencer à ravaler tout de suite.
- Quand le second dit "départ", commencer à ravaler la corde pour l'assurer.
En leader fixe c'est le contraire : si la prochaine longueur part à droite, installez-vous à droite. Votre second viendra s'installer au relais à votre gauche et vous serez libre pour partir.
Au fur et à mesure que vous assurez votre second, il faudra mettre les cordes quelque part.
Le plus pratique, si vous êtes sur une vire, est de faire un tas à vos pieds sans séparer les brins.
Si vous êtes en leader fixe, les brins du leader se retrouvent en dessous du tas,
il faut donc le retourner avant de commencer la prochaine longueur.
On peut prendre le tas en entier et le retourner, ou faire un autre tas en partant des brins du haut.
Cette méthode marche bien quand il y a une petite vire où ranger les cordes, mais cela devient problématique sur des relais suspendus.
Il faudra alors poser les cordes sur vos jambes :
En réversible, commencez par faire de très longues boucles, et réduisez leur taille progressivement.
Les dernières boucles doivent être petites.
Quand votre binôme partira dans la prochaine longueur,
c'est les petites boucles qui partiront en premier.
Elles ne s'emmêleront donc pas dans les grandes.
En leader fixe c'est le contraire. Commencez par des petites boucles et augmentez leur taille progressivement.
Les dernières boucles doivent être grandes.
Quand votre second vous rejoint, il faut lui transférer les cordes sur les pieds : opération délicate !
La descente en rappel est une situation générant de nombreux accidents, souvent dus à de l’inattention. Même fatigué, restez concentré jusqu’à la voiture ! Pas de rappel à deux sauf urgence !
Pour éviter d'emmêler la corde, il faudra être minutieux quand on installe le rappel. Pour le nœud de jonction, je recommande un nœud simple, bien serré, à 30 cm des bouts de cordes.
- Se vacher au relais (on pourra faire une triangulation pour plus de confort).
- Délover les cordes en faisant deux tas, en gardant les quatre bouts accessibles.
- Prendre les deux bouts de cordes situés en dessous des tas.
- Passer un des bouts dans l'anneau de rappel puis joindre les deux brins avec un nœud de jonction.
- Prendre les deux autres bouts de corde et y faire des nœuds d'arrêt (un demi-pêcheur double bien serré sur chaque brin).
- Pour que les cordes ne filent pas dans l'anneau de rappel, il faudra lancer le brin opposé au nœud de jonction en premier.
- Partir du bout de la corde et prendre une dizaine de mètres de corde en main pour les lancer.
- Prévenir d'éventuels grimpeurs en dessous de nous en criant "corde".
- Lancer la corde loin de la falaise.
- Répéter l'opération pour le deuxième brin.
Pour descendre en rappel, on peut installer son descendeur de deux manières différentes.
C'est la technique à utiliser par défaut.
Avec cette méthode, le poids du grimpeur est partagé entre le descendeur et l’autobloquant.
L’autobloquant sera donc beaucoup plus facile à débrayer une fois sous tension.
Par contre, il sera plus difficile de faire un passage de nœud ou une remontée sur corde en cas de problème.
Attention à bien régler votre autobloquant, il ne doit surtout pas toucher votre descendeur !
On utilise cette installation quand on suspecte des complications : passage de nœud, remontée sur cordes, etc.
On placera un mousqueton "primaire" sur l'autobloquant, et on se vachera dessus.
Ainsi, il sera plus facile d'y rajouter une pédale ou de remplacer sa longe par une sangle.
Le gros désavantage de cette installation est que l’autobloquant a tendance à se bloquer quand il est mis sous tension, il est alors difficile de le débrayer.
Avant de descendre, regardez où est placé le nœud de jonction pour savoir quel brin tirer une fois en bas.
Quand on descend en rappel, il faut faire attention à plusieurs choses :
Une fois en bas, écartez-vous de la ligne de rappel pendant que votre binôme descend.
Quand on tire les cordes, il n'est pas rare de faire tomber des cailloux :
gardez votre casque pendant toute l'opération !
Pendant la descente, évitez les à-coups et privilégiez une descente fluide qui prolongera la vie de vos cordes.
Quand on jette les cordes, il arrive qu'elles se coincent dans des fissures ou sur des arbres. Le premier à partir va devoir les démêler en descendant. Regardez ce qu'il se passe en dessous et autour de vous, il ne faut pas descendre plus bas que la zone où les cordes sont coincées ! Vous seriez obligé de faire une remontée sur corde.
Le dernier à descendre
Le dernier a pour rôle d'essayer de repérer des endroits où le nœud de jonction pourrait se coincer en tirant la corde. Il évitera de placer la corde à ces endroits.
Quand une corde se coince sur un rappel, on est souvent dans un de ces cas de figure :
- La corde se coince dans une fissure.
- La corde se coince dans un arbre.
- La corde fait des torons et devient impossible à tirer.
Voici quelques méthodes qui pourront vous aider à éviter ces situations :
Si le rappel est court (moins de 25 mètres avec des cordes de 50 mètres), on préférera descendre en rappel avec un seul brin pour éviter que le nœud se coince. Il est alors utile d’avoir ses milieux de cordes marqués. Mieux vaut y penser avant !
Si on identifie une fissure où pourrait se coincer le nœud de jonction au début du rappel, la dernière personne à partir pourra décaler le nœud en descendant pour qu'il soit en dessous de la fissure. Pour décaler le nœud, on bloque un brin et on laisse coulisser l'autre dans son descendeur. Attention, cette technique décale aussi les bouts de corde, assurez-vous d'avoir assez de corde pour atteindre le relais du dessous !
S’il y a beaucoup de vent, mieux vaut ne pas jeter ses cordes du haut du rappel.
On peut les enkiter dans son sac à dos qu’on garde clippé en dessous de nous à la descente.
Explications vidéo
Une autre technique consiste à faire une poupée d’une dizaine de mètres avec les bouts des cordes, et de la faire descendre doucement.
Cette poupée sert de lest pour garder les cordes dans l’axe du rappel.
Explications vidéo
Pour descendre en rappel, on utilisera toujours un relais prévu à cet effet. En France on trouve généralement deux types de relais de rappel :
- Deux points reliés à un anneau de rappel (ou maillon rapide).
- Deux points non reliés, équipés d'anneaux perpendiculaires pour éviter les torons.
Si on passe la corde dans deux points sans anneaux, la corde pourrait faire des torons et devenir impossible à tirer.
Pour éviter les torons pendant la descente, garder les deux brins de la corde bien séparés (en plaçant sa jambe entre les brins par exemple). Attention à ne pas emmêler les brins une fois arrivé au relais du dessous.
Pour enchaîner des rappels de manière efficace et gagner du temps, il faudra être coordonnés.
Il existe plusieurs variantes, mais je vous donne ici la méthode que j'utilise. Accrochez-vous !
Dans cet exemple, Jules et Julie ont plusieurs rappels à enchaîner pour arriver au sol.
Ils ont une corde avec un brin rouge et un brin bleu.
Au départ, le nœud de jonction est coté bleu, ils devront donc tirer le brin bleu.
Jules part en premier, le brin bleu est à gauche dans son descendeur.
- Pendant que Jules descend, Julie installe son autobloquant sur les cordes tendues.
- Quand Jules arrive au relais du dessous, il clippe un mousqueton primaire sur l'anneau de rappel et s'y vache.
- Il donne assez de mou avec son système de rappel pour que Julie puisse installer son descendeur.
- Il crit "rappel libre" et enlève son autobloquant.
- Julie installe sont descendeur et commence à descendre.
- Jules fait une queue de vache sur le brin rouge, 2 mètres en dessous du relais.
- Il la clippe à son porte-matériel droit, le brin rouge est maintenant sécurisé.
- Il enlève son descendeur, en gardant le brin bleu en main pour ne pas le perdre.
- Il tire le brin bleu pour trouver le bout.
- Il défait le nœud de bout de corde, passe la corde dans l'anneau de rappel et refait le nœud.
- Il lance le bout du brin bleu
- Il tire le brin rouge pour trouver le bout, et défait le nœud en bout de corde.
- Quand Julie arrive au relais, elle se vache.
- Elle enlève son système de rappel. Pour aller plus vite, Jules peut l'aider.
- Jules déclippe le brin rouge de son porte-matériel, mais le garde en main jusqu'au dernier moment (au cas où il faille faire une remontée sur cordes).
- Julie tire le brin bleu vers le bas pour rappeler les cordes.
- Dès que le nœud de jonction arrive au relais, Jules installe son système de rappel (même si les cordes ne sont pas encore tombées).
- Quand les cordes tombent, il faut récupérer le bout du brin rouge pour y refaire un nœud.
- Jules commence à descendre.
- Le nœud de jonction est maintenant coté rouge, il faudra donc tirer le brin rouge au prochain relais.
- Il y a toujours des nœuds en bout de cordes, sauf quand on rappelle la corde.
- Les brins sont toujours bien séparés (bleu à gauche, rouge à droite) et il n'y a pas de twist.
- Ne pas oublier de défaire le nœud de la corde qu'on ne tire pas !
Prenez votre temps !
Mieux vaut prendre une minute pour analyser la situation que se lancer dans une mauvaise manip.
Prenez le temps de ranger votre matériel quand vous ne l'utilisez pas et gardez vos manips propres !
- Jamais de frottement textile sur textile.
-
Attention aux frottements de la corde sur le rocher.
Un frottement est acceptable s’il n’affecte pas toujours la même partie de la corde. -
Vérifiez que vos mousquetons travaillent bien :
- Ils sont bien fermés.
- Ils forcent dans le bon sens.
- Les viroles ne frottent pas contre le rocher.
- Ils ne sont pas en porte-à-faux.
Lorsqu’on grimpe une voie, on est parfois obligé de s'arrêter en cours de longueur, avant le relais. Cela peut être dû à un manque de niveau technique, une mauvaise lecture d'itinéraire, ou encore des conditions climatiques difficiles. Dans ce cas, si on veut redescendre au sol (ou au relais précédent) et récupérer toutes les dégaines placées, il faudra faire une réchappe. On utilisera systématiquement un autobloquant pour contre-assurer sa descente. Il existe plusieurs manières de faire une réchappe, en fonction de la corde utilisée et du type d’ancrage de la voie. En grande voie avec une corde à simple, assurez-vous d'avoir assez de corde pour redescendre ! Votre assureur a-t-il vu le milieu de corde passer ?
Contrairement aux broches, les plaquettes ont des bords coupants qui peuvent abîmer une corde. Il va donc falloir rajouter un maillon rapide (ou un mousqueton).
- Se vacher au mousqueton du haut de la dernière dégaine.
- Mettre un maillon rapide sur la plaquette sans le visser.
- Passer la corde dans le maillon, le visser (la virole doit être en haut pour ne pas toucher la corde).
- Faire un machard sur la corde qui descend, et le clipper à son pontet.
- Demander sec.
- Quand la longe est molle, vérifier tout le système (mousquetons vissés, autobloquant efficace, etc.).
- Se délonger, enlever la dégaine (parfois difficile) et descendre.
Une broche a l’avantage d’avoir des bords arrondis, ce qui permet de passer une corde directement dedans sans l'abîmer. Pas besoin de laisser un maillon rapide, donc ! C’est aussi le type d'ancrage le plus sûr à ce jour. Néanmoins, aucun ancrage ne permet de redescendre sur un seul point. Il faudra donc toujours être assuré par les points du dessous par l’intermédiaire d’un autobloquant.
- Se vacher au mousqueton du haut de la dernière dégaine.
- Tirer 1 mètre de mou et faire une queue de vache. La clipper à son pontet.
- Se désencorder, passer la corde dans la broche et se ré-encorder.
- Défaire la queue de vache.
- Faire un machard sur la corde qui descend, et le clipper à son pontet. Demander sec.
- Quand la longe est molle, vérifier tout le système (mousquetons vissés, autobloquant efficace, etc.).
- Se délonger, enlever la dégaine et descendre.
En grande voie, quand on grimpe avec une corde à double, on fera un rappel contre-assuré.
- Se vacher au mousqueton du haut de la dernière dégaine, et enlever la corde de la dégaine.
- Tirer un mètre de mou et faire une queue de vache, la clipper à son pontet.
- Mettre un maillon rapide sur le dernier point si ce n’est pas une broche.
- Se désencorder, passer un brin dans le maillon puis joindre les deux brins avec un nœud de huit.
- Mettre en place son descendeur pour un rappel.
- Faire un nœud français sous le descendeur, et le relier à son pontet. Il doit bloquer vers le haut (Si on a deux cordelettes, faire un nœud machard sur chaque brin).
- Ravaler le mou pour se mettre en tension sur son descendeur et son nœud français.
- Quand la longe est molle, vérifier tout le système (mousquetons vissés, autobloquant efficace, etc.).
- Défaire la queue de vache.
- Se délonger, enlever la dégaine et descendre. On reste assuré par le second jusqu'au bout.
Les mouflages servent à démultiplier sa force pour aider un second en grande voie, ou tendre une corde.
Le mouflage boucle est la solution la plus efficace si le grimpeur en difficulté n’est pas
trop loin du relais et qu’il est valide. Il a l’avantage de permettre au
grimpeur en difficulté de se hisser lui-même en plus de démultiplier la force de
hissage par trois, ce qui rend le travail du leader beaucoup plus facile !
Sur le schéma, l’assureur tire sur le brin de droite et le grimpeur sur le brin du milieu.
- Faire une grande boucle avec le brin mou qui sort de l’assureur.
- Quand elle arrive au niveau du second, il la clippe à son pontet.
- Bien identifier sur quels brins tirent l’assureur et le grimpeur, et c’est parti !
Le mouflage simple est très rapide à installer. Il démultiplie la force de hissage par trois, mais seul le leader travaille. Il sera efficace pour débloquer un second dans un pas difficile, mais pas pour hisser un grimpeur inconscient.
- Installer un autobloquant sur le brin tendu.
- Clipper le brin mou dans le mousqueton de l’autobloquant.
- Pousser l’autobloquant vers le bas au maximum.
- Commencer à hisser.
Quand on a perdu son descendeur, le plus simple est de le remplacer par un bicéphale (voir chapitre nœuds). Attention, un bicéphale freine moins qu’un descendeur, bien vérifier que son autobloquant soit efficace !
On peut aussi se faire mouliner par son binôme. Avec une corde à simple, on passe la corde directement dans le maillon du relais pour qu’une fois le premier en bas, la corde soit en place pour que le second descende en rappel. Il est parfois judicieux d’utiliser cette technique même quand on n’a pas perdu son descendeur !
On peut enfin remplacer son descendeur par un demi-cabestan, méthode à utiliser en dernier recours car elle vrille les cordes.
Si vous sentez que la corde est en train de se coincer, arrêtez tout ! N'essayez pas de forcer tout de suite.
Commencez par secouer la corde de haut en bas, et essayez de la tirer avec un angle différent.
Si vous avez encore l'autre brin, tirez dessus pour faire remonter le nœud de jonction et réessayez la manip en essayant de faire passer la corde à un autre endroit.
Si ça ne marche pas, c'est le moment d'essayer de tirer très fort ! Vous pouvez installer un machard sur la corde pour tirer dessus avec tout votre poids.
Ça ne marche toujours pas ? Il va falloir choisir la bonne manip en fonction de la configuration.
Sur cet exemple, on imagine un rappel de 50m avec une corde à double de 2x50m rouge et bleue. On tire la corde bleue.
- Est-ce que les deux brins sont encore avec vous au relais ?
- Est-ce qu'il est possible de grimper en sécurité dans la ligne de rappel ? Est-ce qu'elle emprunte une voie existante ?
- Est-ce que le bout de la corde rouge est accessible en grimpant ? Est-ce qu'il est décalé de l'axe du rappel ?
- Est-ce qu'on a tiré plus de la moitié de la corde ? Où est le marquage de milieu de corde ?
Si les deux brins sont encore au relais, on pourra faire une remontée sur cordes jusqu'au relais en passant le nœud de jonction si besoin. Une remontée sur corde sollicite plus les cordes qu'une simple descente en rappel : il y aura souvent plus d'à-coups. Attention aux mauvais frottements, bien vérifier l'état des cordes après la remontée.
- Installer son descendeur en mode autobloquant à son pontet.
- Installer un machard au-dessus du descendeur et y clipper un mousqueton.
- Se longer long dans le mousqueton du machard.
- Clipper une sangle sur le mousqueton du machard, c'est la pédale.
- Remonter sur les cordes jusqu'à arriver au nœud de jonction.
- Monter le machard en butée contre le nœud, et le descendeur au ras du machard.
- Faire une queue de vache un mètre en dessous du descendeur et la clipper à son pontet.
- Passer le machard au-dessus du nœud et le remonter le plus haut possible.
- Prendre appui sur la pédale et se vacher dans le mousqueton du machard avec une dégaine.
- Passer le descendeur au-dessus du nœud.
- Enlever la dégaine et la queue de vache.
- Continuer à remonter sur les cordes jusqu'au relais.
Si :
- On a lâché le brin rouge.
- On peut grimper en sécurité dans la ligne de rappel.
- Le bout de la corde rouge est dans l'axe du rappel.
Alors on choisira de rejoindre le bout de la corde rouge puis de faire une remontée sur corde sur les deux brins.
Dans l'exemple suivant, les grimpeurs ont tiré 15 mètres de corde avant qu'elle ne se coince. Le nœud de jonction est descendu de 15 mètres, le bout de la corde rouge est monté de 15 mètres, et les grimpeurs ont une réserve de corde de 15 mètres. Peu importe la longueur de corde tirée, il y aura toujours assez de corde pour rejoindre le bout de la corde rouge.
- Un grimpeur s'encorde au bout de la corde bleue et part en tête, assuré par son binôme.
- Il pose des dégaines (ou coinceurs) pour se protéger tout au long de sa progression.
- Il pourra s'aider du brin coincé (bleu) pour progresser si son niveau technique n'est pas suffisant (attention aux chutes de pierres).
- Quand le grimpeur rejoint le bout de la corde rouge, il commence une remontée sur corde sur les deux brins.
- Il passe le nœud de jonction et rejoint le relais. Il aura au passage décoincé la corde et repéré la zone à éviter.
- Il réinstalle le rappel en évitant la zone où la corde était coincée, il pourra décaler le nœud en descendant si besoin.
Si :
- On a lâché le brin rouge.
- On peut grimper en sécurité dans la ligne de rappel.
- Le bout de la corde rouge n'est pas dans l'axe du rappel.
- On a tiré plus de la moitié de la corde.
Alors on choisira de rejoindre le nœud de jonction.
Dans l'exemple suivant, les grimpeurs ont tiré 30 mètres de corde avant qu'elle ne se coince. Ils ont vu passer le milieu de la corde bleue et savent donc que le nœud de jonction est accessible. Le bout de la corde rouge est décalé de l'axe du rappel, ils ne pourront pas le rejoindre.
- Un grimpeur s'encorde au bout de la corde bleue et part en tête, assuré par son binôme.
- Il pose des dégaines (ou coinceurs) pour se protéger tout au long de sa progression.
- Il pourra s'aider du brin coincé pour progresser si son niveau technique n'est pas suffisant (attention aux chutes de pierres).
- Quand le grimpeur rejoint le nœud de jonction, il accroche la corde rouge à son baudrier pour ne pas la perdre.
- Il défait le nœud de jonction et largue la corde bleue après y avoir fait un nœud en bout de corde.
- L'assureur récupère ainsi assez de mou pour assurer le grimpeur jusqu'au relais.
- Le grimpeur rejoint le relais, il aura au passage décoincé la corde et repéré la zone à éviter.
- Il réinstalle le rappel en évitant la zone où la corde était coincée, il pourra décaler le nœud en descendant si besoin.
Si :
- On a lâché le brin rouge.
- On peut grimper en sécurité dans la ligne de rappel.
- Le bout de la corde rouge n'est pas dans l'axe du rappel.
- On a tiré moins de la moitié de la corde.
Alors on choisira de s'encorder au milieu de la corde.
Dans l'exemple suivant, les grimpeurs ont tiré 15 mètres de corde avant qu'elle ne se coince. Ils n'ont pas vu passer le milieu de la corde bleue, ils savent donc qu'ils ne pourront pas atteindre le nœud de jonction. Le bout de la corde rouge est décalé de l'axe de la voie, ils ne pourront pas le rejoindre.
- Le grimpeur fait une queue de vache le plus haut possible sur la corde bleue et la clippe à son pontet.
- Il part en tête, assuré par son binôme (sans oublier le nœud en bout de corde).
- Il pose des dégaines (ou coinceurs) pour se protéger tout au long de sa progression.
- Il pourra s'aider du brin coincé pour progresser si son niveau technique n'est pas suffisant (attention aux chutes de pierres).
- Quand il arrive en bout de corde, il se vache à un point et décale son encordement.
- Il fait une queue de vache le plus haut possible sur la corde bleue et la clippe à son pontet.
- Il défait sa première queue de vache pour libérer du mou, l'assureur ravale le mou.
- Le grimpeur peut repartir. Il répétera les étapes précédentes autant de fois que nécessaire.
- Quand il arrive au nœud de jonction, il s'encorde au bout de la corde bleue et clippe la rouge à son baudrier.
- Le grimpeur rejoint le relais, il aura au passage décoincé la corde et repéré la zone à éviter.
- Il réinstalle le rappel en évitant la zone où la corde était coincée, il pourra décaler le nœud en descendant si besoin.
Si :
- On a lâché le brin rouge.
- On ne peut pas grimper en sécurité dans la ligne de rappel.
- On a tiré assez de corde pour faire les rappels suivants.
Alors il faudra couper la corde.
On pourra parfois improviser un relais de rappel sur un arbre ou un becquet si on n'a pas assez de corde pour rejoindre le relais suivant. Il faudra alors laisser du matériel.
Dans l'exemple suivant, les grimpeurs ont tiré 60 mètres de corde avant qu'elle ne se coince. Les prochains rappels font moins de 30 mètres.
- Couper la corde le plus haut possible.
- Installer les cordes pour le prochain rappel. Attention à bien égaliser les bouts de cordes (ne pas se fier au marquage de milieu de corde).
- Installer son système de rappel avec le machard au-dessus pour anticiper le passage de nœud.
- Descendre en passant le nœud de jonction et enchaîner les derniers rappels.
Si :
- On a lâché le brin rouge.
- On ne peut pas grimper en sécurité dans la ligne de rappel.
- On n'a pas tiré assez de corde pour faire les rappels suivants.
Alors il faudra se faire aider.
Regardez autour de vous : est-ce qu'une autre cordée peut vous aider ? Si vous êtes à proximité d'un refuge, essayez de l'appeler, les gardiens de refuge pourront parfois envoyer des grimpeurs à votre secours. La dernière option reste le 112, n'hésitez pas à appeler même pour une simple corde coincée. Mieux vaut appeler les secours que de tenter une manip dangereuse.
Et si il n'y a pas de réseau pour téléphoner ?
Il va falloir attendre : sortez votre couverture de survie et préparez-vous à passer une mauvaise nuit. Quand la nuit tombe, essayez d'attirer l'attention avec votre frontale. Bon courage :)
Pour descendre en rappel avec un grimpeur blessé qui n’est pas en mesure d’assurer sa propre descente, on peut faire un rappel à deux. N'essayez pas de gagner du temps en utilisant cette manip pour tous vos rappels ! Cette technique est réservée aux situations d'urgence.
- Mettre en place son descendeur sur la corde avec un mousqueton.
- Le secouriste et le blessé se longent à ce mousqueton.
- Le secouriste se longe au blessé avec une deuxième longe ou une sangle.
- Il place un autobloquant en dessous du descendeur et commence sa descente.
Il peut arriver qu’une corde s'abîme alors qu’on est dans une voie (chute de pierre, mauvais frottements, etc.).
On peut alors isoler la partie abîmée avec un nœud (papillon par exemple), qu’il faudra passer si on descend en rappel.
Dans ce cas, il est préférable d'installer son autobloquant au-dessus de son descendeur, avec une sangle assez longue.
Attention : Avec une corde à double, il faut mettre le nœud de jonction et le nœud qui isole la partie abîmée du même coté du maillon de rappel, sinon il sera impossible de tirer la corde !
- Quand le nœud arrive presque en butée dans le descendeur, laisser mordre l’autobloquant.
- Faire une queue de vache 3m en dessous et la clipper à son pontet.
- Enlever son descendeur, et le replacer juste sous le nœud, puis le muler (voir chapitre nœuds).
- Débrayer son autobloquant puis l’enlever, et le replacer entre le nœud et le descendeur.
- Défaire la queue de vache, défaire le nœud de mule du descendeur et continuer sa descente.
Si un grimpeur a besoin d’aide en milieu de rappel et qu’on est positionné au-dessus de lui, il va falloir descendre sur les cordes tendues pour lui venir en aide.
- Faire un machard tressé sur les cordes avec une sangle (voir chapitre nœuds).
- S’y longer et installer un autobloquant en dessous, comme pour un rappel normal.
- On peut maintenant descendre en débrayant doucement la tresse.
- Attention la descente est délicate : pour ralentir, lacher tout !
En second, quand on tombe sous un dévers ou dans une traversée, il est parfois difficile voire impossible de retrouver le contact avec le rocher. On est alors bloqué au bout de sa corde. Il va falloir remonter sur cette corde tendue pour atteindre la prochaine dégaine.
- Placer un autobloquant sur la corde et y clipper une chaîne de dégaines ou une sangle : c’est la pédale.
- Le remonter le plus haut possible.
- Prendre appui sur la pédale et se vacher court dans l’autobloquant (avec un mousqueton ou une dégaine).
- Mettre en place son assureur en mode plaquette (voir photo page suivante).
- Prendre appui sur la pédale pour enlever sa longe courte, et se mettre en tension sur son assureur.
- Remonter la pédale au plus haut et prendre appui dessus pour ravaler le mou de l’assureur.
- Placer un mousqueton sur le gros anneau de son descendeur.
- Se faire une pédale avec une boucle de corde.
- Se hisser sur cette pédale et clipper le mousqueton à son pontet.
- Faire une queue de vache un mètre en dessous de l'autobloquant et la clipper à son pontet.
- Enlever l'autobloquant et l'installer au-dessus du descendeur.
- Clipper une sangle sur l'autobloquant, c'est la pédale.
- Se longer à l'autobloquant et enlever la queue de vache, vous êtes prêt à remonter !
- Laisser mordre l'autobloquant.
- Faire une queue de vache un mètre en dessous du descendeur et la clipper à son pontet.
- Modifier l’installation du descendeur pour qu’il soit en mode autobloquant.
- Installer une sangle sur l’autobloquant, c’est la pédale.
- Enlever la queue de vache, vous êtes prêt à remonter !
En grande voie, quand on assure son second d’en haut avec un assureur en mode autobloquant, il arrive qu’on ait besoin de le redescendre, ce qui est difficile lorsqu’il est en tension sur la corde. Il faudra alors remplacer son assureur par un demi-cabestan.
- Faire une queue de vache et la clipper au mousqueton primaire du relais.
- Faire un machard sur la corde tendue et le clipper à son pontet.
- Transférer la tension sur le machard en tirant sur le mousqueton libre de l'assureur.
- Enlever l'assureur et le remplacer par un demi-cabestan.
- Enlever la queue de vache sans lâcher les brins de cordes.
- Commencer la descente en debrayant le machard.
Si le leader a raté un relais en grimpant, il est parfois nécessaire de faire un relais avec deux points espacés au milieu d’une longueur. Pour ce faire il suffit, comme pour un relais classique, de relier les deux points. On ne fait cette manip que si les deux points sont “bétons” !
- Une fois le dernier point clippé, redescendre au point précédent.
- Se vacher au mousqueton du haut de la dégaine.
- Mettre un mousqueton de sécurité à son pontet.
- Faire un nœud de cabestan sur le brin qui descend à l’assureur, et le clipper au mousqueton.
- Indiquer au second qu'on est en sécurité, et ravaler la corde.
- Assurer le second comme s’il était en moulinette (pas en mode autobloquant).
- Une fois le second arrivé, il repartira en tête.
- Appuyer : Comprimer fortement l’endroit qui saigne pour arrêter le saignement.
- Allonger : Mettre le blessé en position horizontale, ce qui retarde l’arrivée de la détresse circulatoire.
- Alerter : Appeler les secours (112).
Si on doit lâcher la compression avant l'arrivée des secours (pour passer l’alerte par exemple), il faudra relayer la compression par un pansement compressif. Un pansement compressif est une épaisseur de tissu maintenue par un bandage serré.
Si un pansement compressif est impossible, et que le saignement siège au niveau d’un membre, il faudra alors faire un garrot improvisé.
ATTENTION !
- On ne fait un garrot qu’en dernier recours ! Les risques de perdre le membre atteint sont réels.
- Ne jamais défaire un garrot sans avis médical : cela pourrait entraîner un arrêt cardiaque.
- Bien noter l’heure de mise en place du garrot.
- Prendre une sangle la plus large possible.
- La doubler et la passer autour du membre atteint jusqu'à arriver quelques cm au-dessus de la plaie.
- Bien serrer et faire une queue de vache sur la sangle.
- Clipper un mousqueton dans la sangle et le tourner pour serrer la sangle.
- Avec l'excédent de sangle, bloquer le mousqueton avec un cabestan pour verrouiller le système.
- Noter l’heure de la pose du garrot.
Si la victime ne répond pas à vos questions, elle est inconsciente. Il faut alors vérifier si elle respire.
- Allonger la victime sur le dos.
- Basculer doucement sa tête en arrière.
- Se pencher sur la victime, l’oreille du sauveteur au-dessus de son nez.
- Avec la joue, le flux d’air expiré par le nez et la bouche.
- Avec l’oreille, les bruits provoqués par la respiration.
- Avec les yeux, le soulèvement du ventre et/ou de la poitrine.
Si la victime respire, on la met en PLS (Position Latérale de Sécurité).
Si la victime ne respire pas, elle fait un arrêt cardiaque, il faut la réanimer.
L’inconscience est une détresse vitale, on appellera donc systématiquement les secours après avoir mis la victime en PLS.
Si on constate que la victime ne respire pas, on considère qu’elle est en arrêt cardiaque, pas besoin de vérifier son pouls !
A retenir : Alerter Masser Défibriller.- Avant toute chose, alerter les secours (si on est seul : mettre le téléphone sur haut parleur et commencer les compressions en attendant que les services de secours répondent).
- Si des témoins sont présents, les envoyer chercher un défibrillateur.
- Débuter les compressions thoraciques, appuyer au milieu du thorax, fort et vite (110 bpm).
- Mettre en place le défibrillateur dès qu’on vous l’apporte, et suivre ses instructions.
Le numéro à retenir pour un secours en montagne est le 112.
Il marche dans toute l’Europe (pratique quand on grimpe en région frontalière).
Pensez à mettre vos téléphones en mode sonnerie au cas où le régulateur vous rappelle pour avoir un complément d’information.
En cas d’absence de réseau, on peut envoyer un SMS au 114 avec toutes les informations utiles, et commencer à se déplacer.
Dès qu’un réseau sera trouvé par le téléphone, le message d’alerte sera transmis.
Si vous devez appeler les secours, essayez de rester calme et contentez-vous de répondre à leurs questions, sans parler trop vite. Assurez-vous d’avoir toutes les informations avant d’appeler. Gardez à l'esprit que l'opérateur ne connait sûrement rien à l'escalade !
- Localisation précise en zoom (département, commune, secteur, nom de la voie, hauteur).
- Si possible des points GPS.
- Nature de l’accident.
- Nombre de victimes.
- Indications sur l'accès le plus facile (par le bas, par le haut, par hélicoptère).
Ne raccrochez pas avant qu'on vous le dise.
Une fois l’alerte passée, le régulateur vous dira quel moyen de transport sera choisi.
Si un accès par la route est privilégié, on peut envoyer quelqu’un à la rencontre des secouristes pour leur indiquer le chemin.
Si c’est un hélitreuillage qui est choisi, il faudra alors se préparer :
- Ranger tout ce qui traîne dans des sacs, et les attacher. Attention aux couvertures de survie !
- Nettoyer si possible la zone autour de la victime. Enlever les branches mortes, pierres instables, etc.
- Préparer de quoi protéger la victime du souffle de l’hélicoptère (veste, lunettes de soleil).
- Préparer l'accueil d’un secouriste au relais (main courante, triangulation annexe).
- Couvrir les plaies éventuelles de la victime.
Quand on entend l’hélicoptère arriver, se mettre debout et lever les bras pour former un Y (yes). Rester immobile jusqu'à l'arrivée du secouriste : vous êtes le repère du pilote qui vous prend comme point de référence pour manœuvrer. Attention au souffle qui peut être très violent, mettre des lunettes de soleil si on en a, et rester sur ses appuis ! Si un hélicoptère arrive alors qu’on n’a pas appelé les secours, faire une diagonale avec ses bras pour former un N (no).
En attendant les secours : RRR.
On Réchauffe, Réhydrate et Réconforte la victime, après l’avoir mise dans la position où elle se sent le mieux.
Il est très important de lutter contre l'hypothermie car l'attente sera longue.
On pourra faire un tapis de cordes pour isoler la victime du sol, et la couvrir avec une couverture de survie.
L'entorse de cheville est l'accident classique en escalade. Elle arrive souvent sur la marche de retour après une longue journée en grande voie. Elle peut aussi arriver lors d'une chute en tête mal dynamisée, attention à l'assurage !
On peut fabriquer des béquilles de fortune avec des branches d'arbre, ou aider la victime à marcher sans poser le pied atteint au sol. Si un retour par vos propres moyens vous parait difficile ou dangereux, mieux vaut appeler les secours.
- Allonger le blessé.
- Surélever le membre atteint.
- Refroidir et immobiliser si possible.
- Faire prendre un antalgique et un anti-inflammatoire si besoin.
- Retirer les bagues et bracelets.
- Demander au blessé de tenir son bras dans la position la moins douloureuse.
- Immobiliser et refroidir si possible.
- Faire prendre un antalgique et un anti-inflammatoire si besoin.
Pour immobiliser le bras, on peut improviser une écharpe avec une veste fine (type coupe-vent) :
- Mettre la veste à plat par terre, fermeture vers le haut.
- Replier la capuche vers l'intérieur.
- Plier le corps de la veste en deux pour former un rectangle.
- Placer ce rectangle sous le bras du blessé.
- Nouer les manches derrière le cou du blessé.
Toute plaie même minime doit être prise au sérieux. Si elle n’est pas désinfectée rapidement, elle pourrait dégénérer.
- Ne jamais enlever un éventuel objet enfoncé dans la plaie.
- Nettoyer la plaie avec de l’eau courante ou du sérum physiologique.
- Désinfecter la plaie avec un antiseptique.
- Couvrir la plaie avec un pansement (pansement individuel, compresse, vêtement, etc.).
- Faire prendre un antalgique si besoin
- Refroidir si possible avec de l'eau courante.
- Ne pas désinfecter.
- Couvrir la brûlure avec un pansement.
- Faire prendre un antalgique si besoin.
Dans ma trousse de secours j'ai trois compartiments :
Médicaments (avec les posologies)
- Antihistaminique (ex : Cétirizine)
- Antalgique (ex : Doliprane)
- Anti-inflammatoire (ex : Ibuprofène)
- Antidiarrhéique (ex : Racécadotril)
- Antiémétique (ex : Dompéridone)
- Antispasmodique (ex : Spasfon)
- 2 couvertures de survie
- 1 bande large
- 1 tire-tique
- 2 épingles à nourrice
- 1 pince à écharde
- 4 petits pansements prédécoupés
- 3 unidoses de chlorexidine (antiseptique)
- 1 bande fine
- 1 petit rouleau de strap
- 2 pansements à ampoule (type Compeed)
- 2 unidoses de sérum physiologique
- 1 paquet de Steri-Strip
- 1 petit sac plastique qui sert de poubelle
- 3 paquets de compresses
- 2 gros pansements prédécoupés
- 1 pansement pour doigts
- 1 morceau de sucre
- 1 tube de labello
- 1 petit rouleau de gaffeur (scotch solide)
- 1 tube de crème solaire
- 1 paquet de mouchoir
- 1 mini tube de colle
- 1 allume feu
- 1 couteau
- 1 patch de ripstop
- 1 briquet
- 1 bougie chauffe plat
- 1 petit coupe ongle
- 8 mètres de cordelette 2 mm
- 1 feutre fin
- 2 serre-câbles